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Mais le tapis de fleurs

Mais le tapis de fleurs et les fleurs du tapis

N’ont pas grand chose à voir, sinon par leur essence,

Dans l’entrelacs tissée. Sur l’un le soleil danse

À travers le rideau et c’est un grand dépit

 

Qu’illuminant sa trame, il ne réveille en elle

Un pétale endormi ; sur l’autre la nature

Agite un ostensoir de calice et d’ombelle

À chaque renouveau et, mis en filature

 

Par le vent qui le suit, le parfum s’en exhale

Dans les vallées de l’air. Qui n’en connaît l’extase

Éphémère et cachée ? Le monde est une malle

 

Ne s’ouvrant qu’à demi ; ses motifs, à la base,

Requièrent un Regard soulevant le tapis.

Pour les voir, approchez : dans l’ombre, ils sont tapis !

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